Le testament-partage

Le testament-partage

Publié le : 05/08/2024 05 août août 08 2024

La rédaction d’un testament permet d’organiser, par anticipation, la répartition des biens afin d’éviter tout conflit à l’ouverture de la succession. À cette occasion, il est possible d’avoir recours à un testament classique ou à un testament-partage, dont l’objectif est de prévoir le partage des biens du défunt selon ses dernières volontés.

 

Les conditions du testament-partage



Le testament-partage est soumis à des conditions de fond et de forme.

 

Les conditions de fond 



Le testament-partage doit être rédigé par toute personne saine d’esprit. Le testateur doit être en possession de ses capacités mentales, il est capable de discernement et doit avoir une volonté suffisamment éclairée.

De plus, le testateur doit être majeur ou âgé de plus de 16 ans. Dans ce cas, il peut léguer la moitié de ses biens, sauf s’il est mineur émancipé.

Enfin, il doit avoir la capacité juridique de léguer ses biens.

A titre d’exemple, le majeur sous tutelle peut faire un testament-partage sous réserve d’avoir recueilli l’autorisation du juge des tutelles ou du conseil de famille. Le majeur sous habilitation familiale, sous sauvegarde de justice ou sous curatelle peut, quant à lui, faire un testament-partage seul.  

 

Les conditions de forme 



Le testament-partage doit remplir les conditions de forme évoquées par l’article 1075, alinéa 2 du Code civil. Il peut être rédigé par le testateur ou par un notaire.

Lorsqu’il est rédigé par le testateur, il revêt une forme olographe. Pour être valable, le testament-partage doit être écrit à la main, daté avec précision (jour, mois et année), et signé de la main du testateur.

Il peut être déposé auprès du notaire pour qu’il en assure la conservation. Dès lors, il sera enregistré au fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV) dans les trois mois suivants le décès du testateur.

À défaut, le testament-partage rédigé par le notaire revêt une forme authentique. Les dernières volontés doivent être dictées par le testateur au notaire, qui va établir l’acte avec l’assistance de deux témoins ou d’un autre notaire.
Une fois rédigé, l’acte doit être signé par le testateur, le notaire et les témoins, et doit être conservé en vue de son enregistrement au FCDDV dans les trois mois suivant le décès du testateur.

Quelle que soit la forme allouée au testament-partage, il ne peut porter que sur des biens personnels ; les biens communs et indivis en sont exclus. De plus, cette libéralité est strictement personnelle, en ce qu’elle ne peut être conclue pour deux personnes.

L’acte doit décrire précisément les biens légués, en incluant les modalités de partage qui seront appliquées à l’ouverture de la succession.

 

L’exécution et les effets du testament-partage



Avant l’ouverture de la succession, le testateur conserve la propriété et la jouissance de ses biens. Il prend effet à l’ouverture de la succession, en distribuant les biens conformément aux volontés du testateur que les héritiers ne peuvent contester.

Ils conservent cependant la faculté de renoncer au testament-partage, auquel cas ils s’exposent à une renonciation à la succession.

Pour autant, les héritiers peuvent engager une action en complément lorsqu’ils subissent une lésion de plus d'un quart (1/4) de leurs droits dans la succession.

Ainsi, le testament-partage est un outil précieux pour anticiper le partage des biens à l’ouverture de la succession, et pour prévenir des conflits successoraux.
 

Historique

  • Le pacte d’associés
    Publié le : 03/09/2024 03 septembre sept. 09 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Le pacte d’associés
    Le pacte d’associés est une convention conclue entre les associés d’une société visant à assurer sa stabilité et à encadrer leurs relations. Bien qu’il soit facultatif, ce pacte...
  • Le testament-partage
    Publié le : 05/08/2024 05 août août 08 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Le testament-partage
    La rédaction d’un testament permet d’organiser, par anticipation, la répartition des biens afin d’éviter tout conflit à l’ouverture de la succession. À cette occasion, il est po...
  • Procédure collective : le traitement des différentes créances
    Publié le : 11/07/2024 11 juillet juil. 07 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Procédure collective : le traitement des différentes créances
    Si l’ouverture d’une procédure collective emporte des conséquences importantes s’agissant du débiteur qui en fait l’objet, elle entraîne également des répercussions qui peuvent...
  • Divorce et sort du compte joint
    Publié le : 27/05/2024 27 mai mai 05 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Divorce et sort du compte joint
    La gestion de la vie commune, notamment des dépenses familiales est grandement facilitée lorsqu’un couple opte pour l’ouverture d’un compte bancaire joint (commun). Toutefois,...
  • Les vices du consentement en droit des contrats : le dol
    Publié le : 26/04/2024 26 avril avr. 04 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Les vices du consentement en droit des contrats : le dol
    Après avoir analysé la caractérisation et les conséquences de l’erreur comme vice de consentement en droit des contrats, notre cabinet revient ce mois-ci sur le dol, qui dès lor...
  • Comment gérer une succession vacante ?
    Publié le : 27/03/2024 27 mars mars 03 2024
    ACTUALITES DU CABINET
    Comment gérer une succession vacante ?
    Lors du décès d’une personne, il peut arriver qu’aucun héritier ne se manifeste, rendant par conséquent difficile tout partage de son patrimoine. Si aucun héritier n’accepte la...
<< < 1 2 3 4 5 6 7 ... > >>
Services
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK